Juillet 2017
13 juillet 2017 : La lutte contre le financement du terrorisme
Juin 2017
7 juin 2017 : Attentat de Londres : l’un des trois assaillants avait été signalé par l’Italie
Mai 2017
29 mai 2017 : Sommet de l’OTAN: une nouvelle étape dans la lutte contre le terrorisme
24 mai 2017 : Manchester : solidarité après l’attaque meurtrière
23 mai 2017 : Attaque à Manchester : l’Angleterre touchée une nouvelle fois par le terrorisme
Avril 2017
10 avril 2017 : Après l’attentat de Stockholm, le recueillement et le questionnement
4 avril 2017 : Attentat de Saint-Pétersbourg: les dirigeants européens aux côtés de la Russie
Mars 2017
28 mars 2017 : Les Ministres de l’intérieur français et allemand échangent sur la sécurité
23 mars 2017 : Londres à son tour frappée par un attentat terroriste
22 mars 2017 : un an après Bruxelles se remémore les attentats
16 mars 2017 : Infographie : une intégration européenne plus poussée en matière de défense
14 mars 2017 : Le Parlement adopte la législation européenne actualisée sur les armes pour combler les failles en matières de sécurité
Février 2017
16 février 2017 :
- Stopper les combattants étrangers aux frontières extérieures de l’UE
- Terrorisme: mieux lutter contre le phénomène des combattants étrangers
Décembre 2016
21 décembre 2016 :
- Lutte contre le terrorisme: le renforcement de la coopération entre Européens en question
- Union de la sécurité: La Commission adopte des règles renforcées pour combattre le financement du terrorisme
20 décembre 2016 :
- Armes à feu : accord sur la proposition de la Commission pour augmenter la sécurité des citoyens
- Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme: le Conseil arrête sa position de négociation
19 décembre 2016 : Déclaration du président de la Commission Jean-Claude Juncker sur Berlin
8 décembre 2016 : Union de la sécurité: La Commission présente un plan d’action visant à renforcer la réponse de l’UE aux fraudes liées aux documents de voyage
Novembre 2016
16 novembre 2016 : Programme européen en matière de sécurité: deuxième rapport sur les progrès accomplis dans la mise en place d’une union de la sécurité effective et pérenne
13 novembre 2016 : Déclaration du président Juncker à l’occasion du premier anniversaire des attentats du 13 novembre 2015 à Paris
Juillet 2016
18 juillet 2016 : Comment l’Union européenne lutte-t-elle contre le terrorisme ?
05 juillet 2016 :
- Questions et réponses sur la directive anti-blanchiment
- La Commission renforce les mesures de transparence afin de lutter contre le financement du terrorisme, l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux
01 juillet 2016 : Eurobaromètre : la lutte contre le terrorisme devrait être la priorité de l’UE
Juin 2016
03 juin 2016 : L’OSCE appelle à plus de coopération contre le terrorisme.
Mai 2016
28 mai 2016 : Le Sénégal : engagé à lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.
19 mai au 20 mai 2016 : Conférence sur La lutte contre le terrorisme, à Bruxelles.
10 mai 2016 : Lutte contre le terrorisme : de nouveaux pouvoirs pour l’agence Europol
Avril 2016
27 avril 2016 : La lutte contre la radicalisation selon les experts.
26 avril 2016 : Conférence au Parlement Européen concernant la radicalisation et la place que peuvent avoir les femmes par rapport à la dé-radicalisation.
25 avril 2016 : Programme de la semaine pour le Parlement, comprenant la lutte contre la radicalisation.
25 avril 2016 : Débat de la commission des libertés civiles : les députés veulent que les États disposent d’un meilleur échange d’informations concernant la sécurité.
21 avril 2016 : Résultats du conseil Justice et affaires intérieures.
20 avril 2016 : Mardi 19, débat au Parlement autour du thème de la radicalisation des jeunes.
20 avril 2016 : La commission des libertés civiles cherche à enrayer le problème des combattants étrangers concernant le terrorisme et le crime organisé.
20 avril 2016 : Présentation par la Commission Européenne d’une action pour un programme européen sur la sécurité.
19 avril 2016 : Interview de Pierre Berthelet concernant les contradictions de la lutte contre le terrorisme.
13 avril 2016 : interview de Franck Frégosi sur la lutte contre la radicalisation de jeunes musulmans européens.
13 avril 2016 : Le Parlement Européen demande de nouveaux fonds concernant les réfugiés et la lutte contre le terrorisme.
12 avril 2016 : Débat entre la Commission Européenne et le Conseil Européen sur le sujet du terrorisme.
11 avril 2016 : Lors de la session plénière, minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Bruxelles.
04 avril 2016 : la lutte contre le terrorisme au programme de la semaine du Parlement.
01 avril 2016 : La Belgique va renvoyer Salah Abdelslam en France.
Mars 2016
22 mars 2016: Condamnation des attentats par le Grand Mufti d’Égypte.
Le 15 mars 2016, audition par la Commission européenne sur le contrôle des armes à feux .
11 mars 2016: Mise en place de la 12ème journée européenne en hommage aux victimes du terrorisme .
11 mars 2016 :La communauté européenne a fait lors de cet hommage une déclaration et évoque de « nouvelles directives » pour lutter contre le terrorisme.
Mesures dans le cadre de la lutte de l’UE contre le terrorisme :
- Le nouveau Centre européen de contre-terrorisme
- Contrer le terrorisme grâce au partage des listes noires nationales
- Position commune sur la directive complémentaire relative à la lutte contre le terrorisme
Plus d’information: Communiqué de presse | 24-03-2016 | 18:00
Février 2016
11 f février 2016: La commission européenne témoigne de son soutien au Burkina Faso après des attaques terroristes.
04 février 2016: Les députés européens veulent des mesures rapides pour lutter contre le terrorisme de Daech qui persécute des minorités religieuses.
2 février 2016: Pour lutter contre le terrorisme, la commission européenne veut prendre des mesures contre leur financement : lien n°1 ; lien n°2 ; lien n°3
2 février 2016: Voici différentes questions et réponses relative à ce sujet pour comprendre les actions contre le terrorisme.
Janvier 2016
21 janvier 2016: Réunion le 21 janvier de députés à Strasbourg sur la menace terroriste et les solutions pouvant y être apportées.
08 janvier 2016: Panorama des mesures prises par l’Union Européenne pour lutter contre le terrorisme depuis les attentats de Charlie Hebdo en France l’an dernier.
Novembre – décembre 2015
Temps forts du Parlement européen : ensemble d’articles en réactions aux attentats de Paris : cliquez ici
Europol : aider les États membres à lutter contre la criminalité internationale : cliquez ici
Europol: accord sur de nouveaux pouvoirs pour renforcer la coopération policière de l’UE et la lutte contre le terrorisme : cliquez ici
Juillet 2015
Le site EUR-Lex permet d’accéder au droit de l’Union européenne. Une partie concerne l’espace de liberté, de sécurité et de justice de l’Union européenne. Vous pourrez y retrouver des synthèses et des textes relatifs à la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la criminalité organisée, la lutte contre la drogue .
Sur le site du Conseil européen, vous trouverez des informations concernant la stratégie de l’U.E. pour lutter contre le terrorisme, des informations sur le rôle de « Gilles de Kerchove », le coordinateur de l’UE pour la lutte contre le terrorisme en fonction depuis le mois de septembre 2014, ainsi qu’un éclairage sur l’action menée face au phénomène des combattants étrangers et aux attentats perpétrés récemment en Europe.
Le Conseil de l’Europe travaille également sur la question du terrorisme et développe des normes juridiques pour prévenir et réprimer les actes de terrorisme par le droit pénal et d’autres mesures, tout en respectant les droits de l’homme et dans le plein respect de l’État de droit, et s’efforce continuellement d’améliorer la coopération internationale pour traduire les terroristes en justice, cliquez ici.
Juin 2015
Trafic d’armes, état des lieux dressé par Jean- Charles Antoine, Docteur en géopolitique et spécialiste du trafic d’armes en Europe : cliquez ici
Mai 2015
« La Commission européenne a présenté le 28 avril un programme européen en matière de sécurité pour la période 2015-2020, qui doit aider les États membres à coopérer contre les menaces qui pèsent sur la sécurité et donner plus de poids à l’action commune de ces derniers contre le terrorisme, la criminalité organisée et la cybercriminalité. Ce programme expose les mesures et outils concrets auxquels recourront toutes les parties prenantes pour garantir la sécurité et affronter plus efficacement ces trois menaces particulièrement préoccupantes » : cliquer ici
« La Commission européenne et la haute représentante ont présenté aujourd’hui des propositions sur la façon d’aider les pays partenaires et les organisations régionales à prévenir et à gérer tous les types de crises en matière de sécurité en recourant à toute une panoplie d’instruments de l’UE et de ses États membres. » : cliquer ici
Avril 2015
Conseil « Justice et affaires intérieures », des 12-13/03/2015 : cliquer ici
Déclaration de la Haute Représentante/Vice Présidente Federica Mogherini sur l’attaque terroriste à Tunis : cliquer ici
La Commission progresse sur un programme européen en matière de migration : cliquer ici
Mars 2015
L’UE doit encore libérer son potentiel pour façonner l’environnement international et lié à la sécurité, a affirmé la commission des affaires étrangères. Lors d’un vote sur le rapport annuel relatif à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), elle a demandé une politique étrangère de l’UE plus ambitieuse, proactive, crédible et stratégique, qui se base sur une vision partagée des principaux intérêts et valeurs de l’UE et sur une perception commune des menaces pour l’UE. Lire l’article
Afin de protéger l’UE contre des attentats terroristes tout en sauvegardant les droits des citoyens, le Parlement demande des programmes de dé-radicalisation, des contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’espace Schengen et un meilleur échange d’informations entre États membres, dans une résolution adoptée ce mercredi. Il invite les pays de l’UE à progresser sur le paquet sur la protection des données pour que les négociations avancent en parallèle à celles sur les données PNR de l’UE. Lire l’article
Le mandat d’arrêt européen, entré en vigueur en 2004, représente un outil indispensable à la lutte contre le terrorisme au sein de l’Union européenne. Il a déjà été utilisé à plusieurs reprises en 2015. Lire l’article
Février 2015
Les opérations de police antiterroristes et le déploiement de l’armée se multiplient en Europe. Les attentats de Paris poussent les 28 à renforcer la sécurité intérieure, mais certains craignent des dérives et critiquent le manque de mesures prises sur le front extérieur.
26 janvier 2015 : mesures anti-terrorisme, gouvernance économique, accord sur le climat
Session plénière au Parlement européen du 28/01/2015
Les députés débattent des mesures européennes anti-terroristes
Mesures de lutte contre le terrorisme (Vidéo) voir vidéo
Les députés font part de leurs idées sur les mesures de lutte antiterroriste
Revue de presse
Le danger d’une dérive sécuritaire en Europe [19/01/2015]
Un conseil des Affaires étrangères décevant ? [20/01/2015]
Janvier 2015
Ce dossier fournit les réponses à 15 questions que peuvent se poser les citoyens français suite aux événements dramatiques survenus à Paris du 7 au 10 janvier 2015.
1ère question : Quel rôle l’Europe joue-t-elle dans la lutte contre le terrorisme, qui est principalement une compétence nationale ?
La lutte contre le terrorisme reste principalement une compétence nationale. L’Union européenne soutient les efforts des États Membres de plusieurs manières, en :
- créant un environnement et cadre légal propice à la coopération ;
- développant des capacités communes et des systèmes, tels que le Système d’Information Schengen (SIS) ou le Mécanisme de Protection Civile ;
- soutenant, notamment financièrement, l’établissement de coopérations concrètes et entre les praticiens et les acteurs qui sont en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, par l’intermédiaire du Réseau de Sensibilisation à la Radicalisation (Radicalisation Awareness Network, RAN), ATLAS (le réseau des forces spéciales d’intervention), Airpol (le réseau des polices aéroportuaires), et en travaillant avec les Etats Membres et les parties prenantes (par exemple avec les groupes d’experts des domaines Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique et des explosifs, ainsi que le comité permanent sur les précurseurs) ;
- garantissant que la sécurité et les droits fondamentaux sont intégrés systématiquement dans toutes les politiques européennes pertinentes, telles que la politique des transports, de l’énergie, etc.
- Le Fonds de Sécurité Intérieure fournit un soutien financier aux Etats Membres dans le domaine de la sécurité intérieure, y compris la lutte contre le terrorisme.
2ème question : Que fait l’UE pour prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent ?
La Commission européenne a établi en 2011 le Réseau de Sensibilisation à la Radicalisation (Radicalisation Awareness Network, RAN) qui rassemble les acteurs travaillant en première ligne dans différents domaines et pays, qui sont confrontés à des défis sociétaux différents. Les membres de ce réseau travaillent dans les secteurs sociaux et de la santé, dans des associations de victimes ou représentent des autorités locales, des diasporas, les forces de police de proximité, les administrations pénitentiaires (des conseillers d’insertion et de probation, des enseignants et éducateurs, etc). Le RAN a permis la création d’un réseau actif d’experts qui identifient et échangent des bonnes pratiques, et travaillent avec les personnes – notamment dans les prisons ou sur les campus – qui pourraient être emportées dans des dérives extrémistes et violentes.
En janvier 2014, la Commission a présenté une série d’actions permettant de renforcer la réponse de l’UE à la radicalisation et à l’extrémisme violent, notamment en aidant les États Membres à établir des programmes de dé-radicalisation et en encourageant le dialogue et la coopération avec la société civile. La Commission européenne a également proposé la création d’un Pôle européen de connaissances (European Knowledge hub) sur la prévention de la radicalisation menant au terrorisme et à l’extrémisme violent, afin de poursuivre et développer le travail initié par le RAN.
3ème question: Que fait l’UE pour lutter contre le financement du terrorisme ?
Il est nécessaire de bloquer les réseaux qui soutiennent, facilitent et financent les activités terroristes. A cette fin, la Commission poursuit la mise en œuvre d’autres instruments tels que les Cellules de Renseignement Financier et d’initiative contre le blanchiment d’argent.
L’UE a conclu un accord avec les Etats-Unis sur l’accès aux données financières dans le cadre du Programme de surveillance du financement du terrorisme (Terrorism Finance Tracking Program, ‘TFTP Agreement’) qui est entré en vigueur au mois d’août 2010. Le TFTP permet l’identification et la surveillance des terroristes et de leurs réseaux de soutien en menant des recherches ciblées dans les données financières transmises par le Fournisseur Désigné (SWIFT).
L’Accord TFTP est doté de garanties robustes protégeant les droits fondamentaux des citoyens de l’UE. Europol a la responsabilité de vérifier que les requêtes formulées par les Etats-Unis sont conformes aux conditions stipulées dans l’Accord, et en particulier le fait qu’elles doivent être aussi précisément ciblées que possible pour réduire au minimum le volume de données demandées. Chaque recherche menée sur les données transmises doit être définie de manière ciblée et fondée sur des informations ou preuves démontrant que le suspect faisant l’objet d’une recherche est impliqué dans une activité terroriste ou de financement terroriste. Les recherches sont contrôlées par des superviseurs indépendants, y compris deux personnes nommées par la Commission européenne.
La réciprocité est l’un des principes fondamentaux de l’Accord et ses dispositions apportent la base nécessaire aux Etats Membres, ainsi qu’à Europol et Eurojust, pour bénéficier des données TFTP.
Les Administrations nationales du Trésor sont tenues de mettre à disposition des services répressifs, organismes chargés de la sécurité publique ou autorités chargées de la lutte contre le terrorisme des États Membres concernés, ainsi que d’Europol et d’Eurojust dans les limites de leur mandat respectif, toute information pertinente obtenue dans le cadre du TFTP.
Depuis 2010, plus de 7.300 indices ont ainsi été transmis par le TFTP à l’UE. Un nombre significativement croissant de demandes liées à la question des ‘combattants étrangers’ (Syrie, Irak, États Islamique) ont été formulées. En 2014, 35 demandes de recherches (article 10) ont abouti à la transmission de 937 indices à 11 États Membres. Le TFTP est aussi utilisé, au sein d’Europol, pour soutenir les investigations des autorités françaises concernant les attentats à Paris.
4ème question : Quelles actions l’UE mène-t-elle pour améliorer la protection contre les attaques terroristes ?
La Commission européenne encourage les États Membres à coopérer au sein de réseaux de services répressifs sur des activités concrètes en améliorant la protection de nos citoyens. Afin d’assurer la protection des lieux publics considérées comme des ‘cibles vulnérables’ (soft targets) comme les musées, les enceintes sportives et culturelles, il a été développé des documentations pratique de conseil et d’orientation, tel que le manuel produit par le réseau des polices aéroportuaires (AIRPOL). La Commission poursuivra ses efforts pour détecter et répondre aux menaces avant qu’elles ne se matérialisent, qu’il s’agisse de menaces visant les lieux publics ou les infrastructures critiques.
5ème question : Quelle est la politique de l’UE en faveur des victimes du terrorisme?
La Commission soutien et donne la parole aux survivants et aux victimes de ce type d’attaques barbares en renforçant les groupes de soutien et les projets qui permettent aux victimes de témoigner et de faire part de leur histoire – aussi bien dans le cadre de leur processus de rétablissement que dans celui de la création de contre-récits.
6ème question : Comment renforcer la lutte contre le terrorisme ?
La Commission européenne adoptera dans les prochains mois un Agenda européen pour la Sécurité pour 2015-2020, qui visera à réorienter la sécurité intérieure de l’UE pour relever les défis des menaces criminelles et terroristes. Plusieurs nouveaux éléments importants sont d’ores et déjà envisagés :
- Continuer à améliorer l’efficacité du Système d’Information Schengen, par des contrôles plus rigoureux, plus ciblés et non discriminatoires ;
- Évaluer la nécessité d’un possible renforcement du cadre juridique pénal;
- Renforcer la coopération entre Europol et les autres agences européennes et les organes chargés de l’évaluation de la menace, en particulier l’EU INTCEN (Centre d’Analyse du Renseignement de l’UE) ;
- Poursuivre les efforts visant à rendre l’information pertinente accessible aux services répressifs dans le but de mieux prévenir et poursuivre les activités criminelles à travers l’UE et les frontières internationales ;
- Renforcer l’échange d’information aux niveaux européen et international en ce qui concerne les armes à feux illégales.
La Commission continuera également à travailler avec le Parlement européen et le Conseil, pour l’adoption de règles communes sur les Données des Dossiers de Passagers (Passenger Name Record, PNR): ce système améliorera notre capacité à prévenir et à détecter le crime organisé et le terrorisme, dans un monde de mobilité sans entraves.
7ème question : Qu’est-ce que les données PNR et en quoi contribuent-elles à lutter contre le terrorisme ?
Les dossiers de données passagers (Passenger Name Record, PNR) sont des informations non vérifiées communiquées par les passagers, collectées et stockées par les transporteurs aériens dans leurs systèmes de réservation et de contrôle de départ à des fins commerciales. Le dossier contient différentes informations, telles que les dates prévues du voyage, l’itinéraire du voyage, informations relatives au billet, coordonnées, agence de voyage ayant effectué la réservation, moyen de paiement utilisé, numéro de siège et informations relatives aux bagages.
Le traitement des données PNR permet aux services répressifs d’identifier des suspects jusque-là inconnus, dont les modalités de voyages sont inhabituelles ou correspondent aux habitudes des terroristes.
L’analyse des données PNR permet également une surveillance a posteriori des itinéraires, déplacements et contacts d’individus suspectés d’être impliqués dans des activités terroristes. Cela permet aux services répressifs d’identifier des réseaux criminels.
8ème question : Où en est-on des négociations relatives à la proposition d’un PNR européen ?
En 2011, la Commission a présenté une proposition de directive pour un PNR européen. Cette proposition législative prévoyait une obligation faite aux Etats Membres d’établir un système PNR comprenant des règles strictes de protection des données pour la collecte et le traitement des données PNR pour les vols à destination et en provenance de l’UE.
La Commission s’engage à assurer que la proposition, qui devrait garantir la protection élevée des droits fondamentaux pour les citoyens de l’UE, soit adoptée et travaille en étroite collaboration avec le Parlement européen et le Conseil à cette fin.
9ème question : Comment la Commission entend-elle améliorer l’efficacité du Système d’Information Schengen, et de la zone Schengen en général ?
Le cadre légal et les instruments techniques Schengen assurent un haut niveau de sécurité des citoyens européens. Les Etats Membres doivent utiliser au maximum les instruments existants, afin que toute personne représentant une menace pour la sécurité intérieure fasse l’objet des procédures appropriées. Le Système d’Information Schengen (SIS II) est l’un des instruments les plus efficaces pour surveiller les itinéraires empruntés par les combattants étrangers, par la voie de signalements aux fins de contrôles discrets ou spécifiques ou en les retenant à la frontière lorsque leurs documents de voyage ont été invalidés ou entrés dans le SIS aux fins de saisie. La Commission travaille actuellement avec les Etats Membres afin de développer une approche commune pour exploiter au mieux les possibilités offertes dans le cadre législatif, en ce qui concerne tant les contrôles des documents de voyages que les contrôles des personnes. Les instruments sont disponibles : il revient aux Etats Membres de les utiliser.
10ème question : Quels contrôles sont prévus par le système Schengen ?
Concernant les contrôles aux frontières extérieures, le Code frontières Schengen stipule que les Etats Membres doivent vérifier les documents de voyage de toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, au franchissement des frontières extérieures afin d’établir l’identité des voyageurs. Ceci comprend la vérification de la validité de ces documents, et notamment la recherche d’indices de falsification ou de contrefaçon. A cette fin, les Etats Membres peuvent consulter les bases de données pertinentes (y compris la base de données du SIS) lors de chaque contrôle. La Commission recommande aux Etats Membres de consulter plus régulièrement ces bases de données, et a exprimé sa préoccupation du fait que de nombreux Etats Membres ne le fasse pas plus régulièrement.
Par ailleurs, en ce qui concerne les contrôles réalisés sur des personnes à l’intérieur de l’espace Schengen, les Etats Membres ont la possibilité, de manière non systématique, de consulter les bases de données nationales et européennes afin de s’assurer que les personnes jouissant du droit à la libre circulation ne représentent pas une menace réelle, actuelle et suffisamment grave pour la sécurité intérieure et l’ordre public des États membres. De telles vérifications peuvent être effectuées sur la base d’une analyse des risques, qui peut être très vaste et peut être adaptée à la menace posée par les combattants étrangers et permettant la réalisation de contrôles sur toutes les personnes signalées par cette analyse des risques.
Concernant les contrôles à l’intérieur du territoire des Etats Membres, les autorités nationales compétentes ont la possibilité de conduire des contrôles d’identité de personnes présentes sur leur territoire afin de vérifier, par exemple, la légalité de leur séjour pour des raisons d’ordre public.
11ème question: Quelles sont les règles relatives à la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures dans l’espace Schengen ?
En vertu de l’article 23 du Code frontières Schengen, les Etats Membres peuvent exceptionnellement réintroduire le contrôle à leurs frontières intérieures, en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure.
En cas d’événements prévisibles, un Etat Membre doit aviser en avance les autres Etats Membres et la Commission. Toutefois, dans les cas exigeant une action urgente, l’Etat Membre concerné peut immédiatement réintroduire le contrôle aux frontières intérieures. Cette réintroduction des contrôles est en principe limitée à une durée maximale de trente jours. Si l’Etat Membre décide de réintroduire des contrôles, l’étendue et la durée de la réintroduction temporaire ne doivent pas excéder ce qui est strictement nécessaire pour répondre à la menace grave.
12ème question : Comment le commerce des armes à feu est-il régulé au sein de l’UE ?
Même si l’utilisation d’armes dans des attaques criminelles n’est pas récente, les terroristes utilisent de telles armes de plus en plus fréquemment, en plus de la stratégie traditionnelle reposant sur l’utilisation d’explosifs.
Le commerce des armes au sein de l’UE est réglementé par une procédure définie dans la Directive 2008/51/CE (La Directive Armes à Feu), qui établit un système d’autorisation pour les propriétaires et les courtiers d’armes à usage civil uniquement. Les armements militaires ne peuvent être commercialisés à des personnes privées. La détention de telles armes par des collectionneurs est soumise à des conditions strictes. Le Règlement 258/2012 établit des règles pour l’exportation d’armes à usage civil. Ce système est fondé sur une procédure d’autorisation en application du protocole des Nations Unies sur les armes à feu.
L’an dernier, la Commission européenne a lancé une évaluation visant à améliorer les pratiques actuelles au sein de l’UE concernant le marquage, la neutralisation et la destruction des armes à feu entrant dans le champ de la directive 2008/51 et les instruments légaux pour l’acquisition des armes d’alarmes et des répliques dans l’UE.
Une autre évaluation a été conduite à la fin de l’année dernière afin d’examiner les possibles options politiques, y compris l’harmonisation des différentes incriminations pénales, pour mieux prévenir, dissuader, détecter, enquêter, poursuivre en justice et coopérer dans la lutte contre le trafic illégale des armes dans l’UE. Sur la base des résultats de l’évaluation conduite, la Commission décidera de la manière de réviser la Directive des armes à feu, ce qui pourrait conduire à des règles plus strictes sur l’utilisation et la détention des armes, en substituant à l’actuelle système déclaratif une obligation d’autorisation pour certaines catégories d’armes, et en interdisant les armes les plus dangereuses (qui sont actuellement soumises à autorisation). L’amélioration de l’échange d’information est un autre sujet important au niveau européen et international.
13ème question : Que fait l’UE pour s’assurer que le financement nécessaire est disponible pour prévenir le crime organisé et le terrorisme?
Afin de promouvoir la mise en œuvre de la coopération de l’application de loi de l’UE, la gestion des risques et des crises et le contrôle des frontières extérieures de l’Union, le Fonds de sécurité intérieure(FSI) a été mis en place pour la période 2014-2020 avec un budget total d’environ 3,8 EUR milliards (les deux volets du Fonds).
Les principaux objectifs des actions mises en œuvre dans la période à venir sont la lutte contre la criminalité transfrontalière et organisée, notamment le terrorisme, la prévention et la lutte contre la radicalisation vers l’extrémisme violent et le renforcement de la capacité des États membres et l’UE à évaluer les risques pour leurs sociétés et d’accroître la résilience aux crises.
Ce fonds vise à mettre l’accent sur la prévention. Pour atteindre ses objectifs, l’UE soutient la coopération pratique entre les États membres, le développement de programmes de formation et des plateformes de bonnes pratiques et l’échange d’informations entre les autorités répressives et les États membres et Europol. En termes de prévention des crises, le financement est accordé à des mesures qui améliorent la capacité des États membres à protéger leurs infrastructures critiques contre les attaques terroristes et de développer des évaluations exhaustives des menaces, y compris les mécanismes d’alerte précoce.
Enfin, l’UE soutient des actions visant à atténuer les conséquences du terrorisme et de l’extrémisme. Les mesures de soutien aux victimes sont un élément important que le fonds pourra financer.
14ème question : Que fait l’UE pour soutenir les États Membres affectés par une crise grave?
La gestion de crise comme la lutte contre le terrorisme restent principalement des compétences nationales. Pour autant, l’Union européenne a développé des outils afin d’apporter son soutien aux États Membres affectés par des crises, y compris des attaques terroristes d’envergure.
En effet, la ‘réaction’ (ou réponse) constitue par ailleurs le quatrième pilier de la Stratégie de l’UE visant à lutter contre le terrorisme. La clause de solidarité introduite par le traité de Lisbonne couvre également les situations d’attaque terroriste. Les institutions et agences de l’Union européenne ainsi que les États Membres s’organisent ainsi pour porter assistance aux États Membres affectés, en mobilisant l’ensemble des instruments à disposition (échange d’information, appui à l’enquête, mécanisme de protection civile, etc.).
En cas de crise terroriste, la Commission européenne est en mesure d’activer ses mécanismes de gestion de crises, y compris le centre de crise sécurisé du centre d’Analyse stratégique et de réponse (Strategic Analysis and Response, STAR), qui travaille en étroite coopération avec le Centre de coordination de la réaction d’urgence (ERCC), le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) et les agences (Europol, Frontex).
La Commission soutient également la coopération entre États Membres dans le domaine de la préparation, par la conduite d’exercices de gestion de crise, notamment au profit des unités spéciales d’intervention (exercice ‘Common Challenge 2013’ du réseau ATLAS), mais également pour améliorer la coopération entre ces unités d’intervention et les services en charge de la protection civile (exercice ‘ARÊTE 2014’) pour faire face à des scénarios de crise complexe.
15ème question : Que fait l’UE dans le domaine de la sécurité des domaines Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique et des explosifs ?
La Commission finalisera d’ici la fin de l’année 2015 la mise en œuvre des Plans d’action dans le domaine NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique) et dans le domaine des explosifs. Ces deux plans d’actions constituent la base du travail mené par la Commission : le plan d’action NRBC a été adopté en 2009 et comprend un large éventail de 124 actions couvrant tant la prévention et la détection, que la préparation et la gestion de la réponse en cas de crise ; le plan d’action de l’UE afin d’améliorer la sécurité des explosifs contient 48 actions.
La Commission surveille et facilite la mise en œuvre par les États Membres et les opérateurs économiques du Règlement n°98/2013 sur la commercialisation et l’utilisation des précurseurs d’explosifs.
OÙ TROUVER PLUS DE PRÉCISIONS ?
Fiche de la Commission européenne à la base de ce dossier d’information :Lire l’article
Sur le site EUROPA de la Direction générale des migrations et affaires intérieures:
Lire l’article (Page uniquement en anglais)
Lire l’article (revue de presse européenne)
Voir l’édito du Président (Janvier 2015) : ici
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